Cher toi,
Mardi dernier le bar de la fac était presque plein. Nous avons quand même pu nous caser tous les 8 sur une longue table et ouvrir la soirée spécial Spiel des Jahres !
Spiel des Jahres. A tes souhaits ? Non, les germanophiles l’auront compris, Spiel des Jahres est un prix allemand. Créé en 1978, il récompense tous les ans le ou les meilleurs jeux de l’année. Les jeux distingués sont principalement des jeux familiaux faciles d’accès (meilleur jeu de l’année) mais aussi des jeux plus complexes pour les joueurs aguerris (meilleur jeu pour connaisseurs).
Ce soir là se sont donc côtoyés des jeux de tous les âges arborant le petit logo.
Ceci n’est pas une serrure
Kingdom Builder, Spiel des Jahres 2012, a réuni Pierre, Minh-Huy, Aurélien et Hadil. Chacun d’entre eux a installé ses cités sur les hexagones du plateau modulable, pour gagner les avantages de chaque type de terrain. L’objectif étant de poser un grand nombre de cités, pour étendre son influence, réaliser ses objectifs de victoire et gagner le plus de points de victoire. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce jeu est facile d’accès et assez rapide, à tel point que l’équipe a pu en faire 2 parties consécutives. J’ai d’ailleurs cru comprendre que Minh-Huy s’en était très bien tiré…
Et au milieu coule une rivière
De notre côté, j’ai proposé à Gaël, Nico et Pauline une partie de Catane, Spiel des Jahres 1995. N’ayant pas touché à ce jeu depuis mon adolescence, j’avais hâte d’y rejouer, nostalgie oblige. Le principe ? Coloniser l’île de Catane : bâtir des colonies, des routes et des villes pour accumuler les points de victoire. L’île constituée d’hexagones (encore), chacun ayant un type de terrain différent (encore) et donnant différentes ressources. Chaque terrain porte un chiffre : les joueurs en récoltent les ressources quand ce chiffre sort aux dés, lancés à chaque tour.
Et c’est là que le bât blesse. Dans Catane, le placement initial est capital. Planter sa première colonie sur un terrain dont le chiffre sort souvent au dé permet d’accumuler rapidement les ressources et éventuellement faire tourner le commerce en les échangeant avec les autres joueurs. Nico, placé près des chiffres extrêmes, ne gagnait pour ainsi dire aucune ressource. Terrassé par le rouleau compresseur des probabilités, Nico a subi la partie comme on subit un Monopoly quand on a compris qui allait gagner. Je t’assure, c’était pénible à voir.
Parce que les probas c’est tellement plus joli en couleurs \o/
Note que les numéros 6 et 8 sont en rouge
Avec Pierre et Benoît, arrivé pile à la fin des premières parties, nous avons fini la soirée sur un Zooloretto, Spiel des Jarhes 2007. Ce jeu est vraiment surprenant. Le thème enfantin endort complètement ta méfiance. Chaque joueur dispose d’un zoo, il doit installer une espèce animale par enclos, l’idéal étant de les remplir sans qu’ils débordent (un animal coincé dans la ménagerie hors de l’enclos, c’est des points négatifs). Avec les autres joueurs, on pioche chacun un animal que l’on pose dans un des 3 camions disponibles, et quand l’assortiment d’un camion te plaît, tu le prends. Oui mais voilà : trop d’espèces animales, et trop peu d’enclos, ou alors trop petits ! Les concurrents trouvent un malin plaisir à charger le camion qui t’intéresse d’espèces animales pas compatibles avec ton zoo, histoire de bien niquer tes enclos remplir ta ménagerie et te faire couler. Et comme ça se joue dans un mouchoir de poche… En fait c’est un excellent jeu d’enfoirés !
Toi aussi adopte un panda
Des… euh… bétaillères?
Le reste de la bande s’est pendant ce temps là adonné à une partie de Torres, Spiel des Jarhes 2000. Le bâtisseur du plus beau château se verra hériter de la couronne et du royaume. Rien que ça. Torres a l’air d’être un jeu de placement de tours qui gagnent en hauteur et en importance, où on peut concurrencer ses adversaires en s’approchant de leurs édifices. Avec une limitation lors du jeu : il faut bien compter le nombre d’actions dont on dispose, et parfois ça ralentit le jeu. A un moment on a bien entendu Hadil bougonner mais je ne peux pas trop vous dire pourquoi, moi je galérais à placer mes pandas.
Torres signifie tours en espagnol. Coïncidence? Je ne pense pas…
Allez, mardi tu viens ? On est bien bien bien bien bien…